Noël est déjà derrière nous! On dit cette période plus propice au pardon qu’autrement. J’estime que le moment de pardonner ne se décide pas vraiment à l’avance, il s’impose à vous quand c’est le moment, il se ressent. J’aimerais partager avec vous mon expérience sur le sujet.
J’étais en froid avec un de mes proches. Une de ces situations, où chacun reste campé sur ses positions et où on attend que l’Autre prenne les devants et arrondisse les angles à notre place. Sauf que… ça n’arrivait pas…
Une fois de plus, je me suis résignée à raccrocher les wagons… Flûte la messagerie, je laisse un laconique “c’était pour prendre des nouvelles”. Pas de retour…
Deuxième tentative, nouveau message, toujours pas de retour.
Le doute s’installe, ” il m’en veut, il filtre ses appels…” Quand, au troisième message, je fais encore chou blanc, je me dis que “là, c’est sûr il est fâché!”
Et là c’est le début de la fin, la colère intérieure monte, et avec elle des dialogues intérieurs sans fin. Au petit matin, je suis même réveillée par ces pensées parasites et je peux faire une croix sur la fin de ma nuit! C’est à ce moment que je décide que ça suffit et que je le rappellerais pour l’inviter à manger! Et ce pour l’unique raison de pouvoir être en paix avec moi-même!
Oui, cet homme, mon père, a fait des erreurs, pleins même, et il a laissé des blessures dans mon âme. Malgré cela, je reconnais aujourd’hui que j’ai besoin de le voir, alors que jusque là je préférais le tenir éloigné pour ne pas avoir à souffrir encore. Et puis, moi aussi j’en ai fais des erreurs. Mais mieux encore, grâce à lui, à toutes ses maladresses, je suis qui je suis aujourd’hui!
Reconnaître ce besoin m’a permis de reprendre le téléphone pour être enfin tranquilisée, apaisée, cesser d’être en lutte avec moi-même.
Et devinez quoi? Son téléphone était en panne!
Je me suis donc montée le bourrichon toute seule comme une grande. Si je m’étais souvenue des accords toltèques suivants:
Notamment de “n’en fais pas une affaire personnelle” et “ne fais aucune supposition”, je me serais éviter bien des désagréments.
En tout cas, cela m’a permis d’aller au bout du processus et de retrouver enfin la paix.